A La Découverte de l’Application Polycam

1 octobre 2023

INTRODUCTION

AVANT LA START-UP POLYCAM
Votre confrère suit ces systèmes depuis un certain temps et pour ne rien vous cacher, en réalité, il y avait déjà des fonctionnalités de reconnaissance des volumes et des surfaces architecturales avec les modèles précédents d’Apple. Mais ils fonctionnaient uniquement sur des algorithmes de photogrammétrie, c’est-à-dire en fait des recoupements de photos et d’angles. Les défauts de ces algorithmes (précédents, primitifs) de photogrammétrie c’est-à-dire de tous les modèles qui n’avaient pas de Lidar et encore aujourd’hui, font que la reconnaissance 3D est plus lente, parfois basée notamment sur un calcul sur un serveur distant, plus laborieuse. Ce n’est pas ce qu’il faut pour soigner les détails et qui impose parfois de recommencer certaines rencontres des détails; puis il faut organiser encore une fois des recouvrements visuels ou même des redondances de relevés. En fin de compte, un résultat moins précis. C’est-à-dire que le système photogrammétrique introduit plutôt une imprécision de quatre à 6 cm sur cinq à 6 m de distance déjà. Ce n’était pas grand-chose parce qu’on était au niveau du 1 %, mais ça peut quand même être un peu cruel dans certains relevés.

POLYCAM est subitement apparue (disruptivement) et a immédiatement employé le Lidar Apple en proposant son propre algorithme qui permet de reconstituer un objet à partir de son observation par la machine. Très intéressant aussi c’est qu’ils ont immédiatement adopté les standards d’Apple pour la sauvegarde des données que nous verrons dans la description des fichiers par la suite. L’intérêt de cette entreprise aussi est qu’en fait ils font du développement technologique en permanence, ce qui rend parfois l’usage des différentes versions un peu inconfortable avec les modifications. Toutes et tous, nous devons nous y habituer, car en réalité il vaut mieux adhérer à la nouvelle version plutôt que de résister en restant sur une version précédente. En ce qui me concerne, j’ai toujours accompagné les développements reçus de Polycam et bien m’en a pris professionnellement. Je recommande donc de le faire pour vous aussi. Quitte à être surpris-e le jour du travail chez le ou la client-e par la nouvelle version, cela arrive !

ABONNEMENT : Je recommande Polycam qui est très utile au prix dérisoire pour ce qu’il offre en exportabilité, avec un parcage de scans volumineux, et fonctionne sur toutes vos machines à votre nom y c votre ordinateur personnel. Le business model économique de Polycam repose sur ces abonnements. Il n’y a pas d’autres frais (pour le moment).

APPRENDRE

MATERIEL : Dans le cas de peu nombreux relevés annuels, vous pouvez rester avec votre performante solution téléphonique qui conviendra pour votre usage personnel. Dans le cadre d’une structure de bureau, vous devez quand même vous projeter dans un usage administratif et je ne vous vois pas prêter votre téléphone personnel-le à vos collaborateurs. Donc vous retombez sur la solution tablette iPad Pro qui serait celle du bureau pour les usages communs. Vous pourriez profiter de votre iPad pour intégrer deux ou trois programmes d’écosystème de dessins (Procreate par exemple, ou Concepts, et aussi tout l’AR VR, etc.), de programme de scanner graphique typographique classique (par exemple Genius Scan, si puissant) et finalement de retouches (par exemple le couteau suisse graphique Apple Pixelmator) qui sont tous très utiles.

Parlons encore rapidement de l’économie des choix : la solution technologique Lidar du portable Apple avec le logiciel que nous avons adoptée pour ce cours est la plus économique. En effet, les autres solutions qui sont celles de recourir à un tiers, par exemple dans la technologie vendue ou louée Matterport, ou alors les appareils beaucoup plus puissants qui créent des nuages de points (*) : 1000 à 1 million de fois plus denses que les nôtres (exportabilité !), ou encore quelques autres possibilités actuellement encore en développement 10 à 100 fois plus cher, soit toujours en gestation. Nous avons donc en main la seule possibilité économique qui est à jour aujourd’hui.

En résumé, nous créons quatre sortes de fichiers :

1. Le principal : le fichier Lidar qui est le scan solide dont nous parlons durant tout ce cours.
2. Le fichier Room : c’est-à-dire chambre, qui est déjà une interprétation architecturale de ce que vous scannez avec des résultats positifs cartésiens spectaculaires (il distingue les meubles et les agencements des murs !).
3. La base photo qui s’adresse plutôt au public qui ne dispose pas d’un Lidar dans sa machine, donc on est en photogrammétrie.
4. Et enfin l’horizon 360° complété d’ailleurs en intelligence artificielle qui permet de créer des cercles complets panoramiques ou même des sphères. Là, on reste en fichier image dans ce dernier format, mais plus fort que le panoramique d’Apple, et utile en particulier pour les musées et le patrimoine (AR VR).

SOUS-FORMATS DES MENUS
Sous-formats de travail Polycam (ligne du bas de l’écran sous votre saisie brute, avant le traitement des données) quand vous avez saisi votre fichier :

→ VITE : Comme son nom l’indique c’est un procédé qui permet d’obtenir une vectorisation rapide de votre fichier de base. Parfois c’est celle qui donne les meilleurs résultats pour les fichiers plutôt simples. Vous jugerez. 

→ ESPACE : Espace devrait être notre champ d’action. Il a le défaut de ne pas aligner et de ne pas créer de Cohérence d’objets qui sont géométriques. Espace m’a déçu la plupart du temps en ma qualité d’architecte. Si vous devez traiter réellement un espace urbanistique et que les tolérances dimensionnelles intrinsèques n’ont finalement pas une grosse importance, c’est-à-dire les tolérances dimensionnelles des objets architecturaux, alors c’est probablement la bonne voie. Par exemple, pour des paysagistes ou des offices du tourisme. 

→ OBJET : Paradoxalement c’est la fonction objet que j’emploie le plus pour l’architecture et donc je traite en réalité les chambres, les pièces ou les éléments de construction ou même des bâtiments entiers en OBJETS. Je trouve que la cohérence de production 3D sous OBJET est meilleure, elle est plus robuste géométriquement quand on définit les paramètres objet que quand on reste sur les paramètres Lidar de base ou ESPACE. 

→ PERSONNALISÉ : Quand OBJET et VITE ont échoué à réaliser une bonne visualisation de ce que vous venez de scanner, il faut re-paramétrer de façon personnalisée les facteurs voxels, profondeur, et aussi résolution : c’est-à-dire simplification. Il y a une fonction de recadrage automatique sur l’objet aussi, mais je préfère l’employer manuellement. LOOP CLOSURE est là pour nous rappeler que si on crée une boucle informatique qui devient infinie, le programme de calcul peut être stoppé, mais pour le moment je n’ai pas eu la nécessité de l’employer. En revanche j’ai subi des crashes. Attention aux scans trop ambitieux. Séparez les parties de grands bâtiments en sous-ensembles. Vous ne pouvez pas actuellement scanner tout un grand immeuble d’un seul coup avec notre solution de poche ! Séparez votre projet Polycam de représentation 3D en sous-ensembles.

Antoine Wasserfallen
Diplômé en architecture à l'EPFL, doctorat en sciences techniques EPFL, co-fondateur du Forum EPFL, expert OFIAMT, CSEA, hôtellerie, pédagogie. professeur d’université privée EU Business School.

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Polycam est l’application de choix de SwissLidar, non pour des raisons commerciales inexistantes, mais tout simplement que, de par son expérience, il estime que c’est le logiciel le mieux adapté pour les architectes et les professionnels de la construction utilisant un iPhone ou un iPad pour les scans Lidar.

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