Historique du Lidar

FONDATIONS

DÉFINITION
L’orthographe peut être en majuscules ou en minuscule (LIDAR/LiDAR/LIDAR/Lidar/lidar) et est basée sur l’acronyme anglais ‘Light detection & ranging’ ou ‘Laser imaging & ranging’.

INTRODUCTION
Cette technologie est apparue assez rapidement à la suite de l’invention du Laser dans les années 1960. Elle était au début appliquée principalement dans le cadre de relevées par les météorologues pour l’étude des nuages et leur modélisation 3D. Elle a été également appliquée à plusieurs autres domaines (à découvrir en consultant l’article de qualité y relatif de Wikipédia). Principe : le concept se base sur la réflexion des impulsions laser émises à basse fréquence (c’est-à-dire non dangereuses, et inoffensifs aux yeux ou physiologiquement au niveau humain) et le retour de ces impulsions sur le capteur de l’appareil.

/// 1980 Pour l’anecdote, il est intéressant de noter aussi que cette technologie avait été très très employée à l’EPFL dans les années 1980 déjà par un camion faisant de la télémétrie en météorologie, et en particulier sur les particules en suspension dans l’atmosphère, principalement les nuages, mais déjà aussi la pollution de l’air. Les performances étaient limitées à ce sujet dans ce domaine. Noter que l’équipement et son camion pesaient 3,5 tonnes voire 5 tonnes à l’époque, et que les capacités d’intégration de calcul n’avaient rien à voir avec ce que nous allons employer cet après-midi. En fait les données qui avait été collectée par l’EPFL devaient être recalculées pendant des jours et des jours à l’aide des supers ordinateurs comme les fameux CRAY dont certains souviendront (coûtant 8-12 millions de francs à l’époque, et actuellement installés en banquettes dans les couloirs !), et qui étaient refroidis à l’azote liquide aboutissant à des dessins après plusieurs jours de calculs. Ça ne sera absolument pas notre cas puisque nous obtiendrons des résultats immédiats.

/// 1990 Dès 1993 et jusqu’à 1998, il y avait eu des possibilités d’interfacer les systèmes Disto laser de Leica avec le matériel Apple ainsi qu’avec certains ordinateurs graphiques avancés fonctionnant sous Windows. J’ai personnellement assisté à l’utilisation pilote de tels systèmes laser dans la Cathédrale de Lausanne avec l’équipement portable Newton: c’était assez long et il fallait transférer en réalité au maximum des traces géométriques, c’est-à-dire une baie gothique dans le cadre de la cathédrale de Lausanne avec le relevé instantané par la société Mac Espace en public beta sur Mac portable PowerBook 170 sous Turbo3D (vectoriel). Les industriels de la photogrammétrie Leica avec les solutions Disto proposèrent alors une interface vers Mac, vers Newton Apple (testée personnellement), et aussi certains rares modèles Windows avec forte puissance de calcul graphique afin de générer les états de surfaces immédiats. C’était les années 1990.

/// AUJOURD’HUI Les esprits curieux peuvent avoir un aperçu ce qu’en Suisse certains dispositifs avancés font actuellement du Lidar en consultant le système d’information du territoire neuchâtelois (www.sitn.ne.ch), lequel a scanné entièrement le canton en 3D avec un Lidar et dont les images sont plutôt étonnantes. Vous serez fasciné-e-s. Noter aussi pour celles et ceux d’entre vous qui sont des automobilistes électriques que le débat sur la technologie Lidar divise en ce moment l’entreprise Tesla qui avait équipé certaines générations précédentes de ses modèles de Lidar avant d’essayer de revenir à l’optique conventionnelle (moins performante). Ces débats, dans la presse américaine en particulier, vous étonneront probablement des prises de position du président de l’entreprise qui essaie de diminuer les coûts de production en retirant les lasers de ses véhicules.