Introduction
La croissance de la mobilité en Suisse n’a cessé d’avoir un impact sur le temps d’arrêt des infrastructures. A l’heure actuelle, on considère que les routes sont bloquées entre 4% et 8% du temps disponible pour la circulation. Ceci représente approximativement entre 320 et 650 heures de blocage intégral des infrastructures nationales telles les autoroutes, pour un total de 39’863 heures d’embouteillage sur le réseau des routes nationales en 2022, en augmentation de 22,7% sur l’année précédente.
Coût des Blocages
Le coût financier par les ralentissements est estimé à CHF 3 milliards en prenant en compte les pertes de productivité et de carburant.
Statistiques et Causes : Routes
Si des ralentissements sont souvent causés par des travaux, près de la moitié des blocages routiers est due à des accidents.
Selon le rapport de l’OFROU 1, la surcharge de trafic en 2022 est “à l’origine d’environ 85,1 % des heures d’embouteillage, même en l’absence d’événement déclencheur explicite.[…] Au reste, 9,0 % des embouteillages étaient dus à des accidents, 5,5 % à des chantiers et 0,3 % à d’autres causes.
Statistiques et Causes : Rail
Pour le rail, les statistiques sont similaires avec pas loin de 4%, soit près de 320 heures, de blocage de l’infrastructure ferroviaire, dont particulièrement la moitié pour des accidents de personnes. On dénombre entre 300 et 400 d’incidents par année sur les réseaux de transports publics 2. Outre les quasi-accidents (15-25 %), ce sont les accidents de personnes (15-20 %) et les suicides (15-20 %) qui donnent le plus lieu à des annonces, suivies des déraillements et des collisions (10-15 % chacun).Sans qu’il y ait de statistiques précises, on peut estimer le nombre d’heures perdues par des incidents sur les transports publics à plusieurs milliers. Si la Suisse ne publie pas d’information, un rapport de l’UE estime que le coût des suicides ferroviaires est de €7,1 milliards en prenant en compte les délais, les conséquences psychologiques du personnel et les annulations de voyages 3.
Le Problème des Constats Actuel
Chacun de ces incidents et de ces accidents requiert le constant attentif de la police, car, en principe, la jurisprudence helvétique prévoit et demande les détails sous tous les angles pour en déterminer les causes.
Force à constater que ces relevés prennent beaucoup de temps, car actuellement ils sont encore établis de façon photographique et souvent avec des moyens de mesure conventionnelle comme des chevillères, des doubles mètres, ou autre système de mesure au sol.
Formation et Utilisation du LiDAR
C’est dans ce contexte que nous préconisons la formation et l’utilisation du LiDAR. Ceci peut amener un progrès considérable. Nous estimons que chaque fonctionnaire de police ou fédéral en ce qui concerne le rail devrait obligatoirement avoir un appareil muni d’un système de relevé laser sur soi et savoir s’en servir. Il n’est pas obligatoire d’acheter un téléphone complet à l’employé, mais il suffit de lui décerner un supplément pour qu’il puisse avoir une machine ultra fonctionnelle. Cette participation couterait entre CHF 100 et 200 : un coût marginal pour un équipement considérable du type aérospatial et mesure intégrale au centimètre près. A ceci, il faudrait néanmoins ajouter le prix de quelques exercices de formation aux alentours de 4 heures qui permettra au personnel de chaque corps de faire un relevé méticuleux de l’accident.
Tout à coup on a un gain d’efficience considérable. On estime que le travail peut être fait au moins 20 fois plus vite. Prenant le cas de figure où il faut compter 160 heures d’un côté, c’est-à-dire côté autoroute, pour le blocage par des accidents et pour la partie résiduelle de relevé des accidents. Ces 160 heures sur 2200 heures de blocage d’autoroute total (astra.admin.ch, année 2022) correspondent à la durée des constats photographiques et métriques actuels. Il est donc possible de faire des économies d’au moins 152 heures de blocage d’autoroute en ramenant le temps à seulement 8 heures (160 ÷ 20 = 8 heures).
Avec le rail, le total correspond à 456 heures économisées et d’usage des infrastructures retrouvées.
Conclusion
En travaillant de façon encore plus efficace, il est possible de réduire le temps de blocage à seulement 24 heures. Donc on se retrouverait avec un gain d’ efficience de pratiquement 50 % sur chaque secteur.
Profiter de la technologie actuelle, avec en prime des plans mieux faits pour les constats d’accident ! Pourquoi attendre ?